D’après « L’Université de Rebibbia » de Goliarda Sapienza
Photographie © Rémi Blasquez
Création au TNP Villeurbanne
14 – 30 novembre 2018
• TOURNÉE 2019-2020
Théâtre de la Tempête, Paris – Du 23 mai au 14 juin 2020
du mardi au samedi à 20h30, le dimanche à 16h30
• TOURNÉE 2020-2021 [EN COURS] [Janvier à mars 2021]
Théâtre du Vellein – CAPI, Villefontaine
Le Grand Angle, Voiron
« C’est quand on l’a perdue que l’on comprend ce qu’est la liberté. C’est vrai. Mais il n’y a pas que des prisons avec des barreaux, il y en a de beaucoup plus subtiles dont il est difficile de s’échapper parce qu’on ne sait pas qu’on y est enfermé. »
Henri Laborit, L’esprit du grenier, 1992
L’Université de Rebibbia est le récit du séjour que fit Goliarda Sapienza dans une prison en 1980. Après s’être consacrée, de 1967 à 1976, à l’écriture du monumental roman L’Art de la joie et avoir fait face à un refus général des éditeurs italiens, c’est une femme moralement épuisée qui intègre l’univers carcéral de Rebibbia, la plus grande prison de femmes du pays. Pour un vol de bijoux qu’il est difficile d’interpréter : aveu de dénuement ? Acte de désespoir ?
Comme un pied de nez fait au destin, Goliarda va transformer cette expérience de l’enfermement en un moment de liberté, en une leçon de vie. Elle côtoie à Rebibbia, le plus grand pénitencier de Rome, toutes les proscrites que compte l’Italie des « Années de plomb » – marginales, droguées, gitanes, filles perdues et enragées d’extrême gauche. Par ces rencontres, grâce à cette expérience, elle, l’intellectuelle, femme hors norme assoiffée d’absolu, va retrouver une raison de vivre.
Elle redécouvre en prison ce qui l’a guidée et sauvée toute sa vie durant : le désir éperdu du monde.
Goliarda Sapienza, auteure et comédienne, née en 1924, a grandi dans une famille anarchiste sicilienne. Après une éducation à la maison qui lui évite les écoles fascistes, elle obtient une bourse d’étude à seize ans, et intègre l’Académie d’art dramatique de Rome. Au théâtre, elle joue dans de nombreux rôles pirandelliens ainsi que dans la mise en scène de Médée de Luchino Visconti. Elle travaille aussi au cinéma en tant que comédienne, puis comme assistante, notamment pour le film Nuits blanches de Visconti. Elle abandonne cette carrière à la fin des années 1960 pour se lancer dans l’écriture. Jusqu’à la fin de sa vie, elle rédige une œuvre en majeure partie autobiographique, qui a connu peu de publications de son vivant. Son roman le plus célèbre, L’Art de la joie, est paru en Italie en 1998, deux ans après sa mort, tandis qu’elle en avait débuté l’écriture en 1967 pour l’achever en 1976. C’est en 2005, avec la publication française de ce roman chez Viviane Hamy, que son œuvre accède à un succès posthume. L’intégrale de ses romans est aujourd’hui éditée aux éditions Le Tripode.
D’après L’Université de Rebibbia de Goliarda Sapienza
Adaptation Louise Vignaud et Alison Cosson
Écriture Alison Cosson
Avec Prune Beuchat, Magali Bonat, Nine de Montal, Pauline Vaubaillon, Charlotte Villalonga
Scénographie Irène Vignaud – Vidéo Rohan Thomas – Son Clément Rousseaux – Costumes Cindy Lombardi – Lumières Luc Michel – Photographies Rémi Blasquez
Production Compagnie la Résolue
Coproduction Théâtre National Populaire ; Théâtre du Vellein, Villefontaine ; Le Grand Angle, Voiron
Ce projet bénéficie de l’aide à la création de la DRAC Auvergne-Rhône-Alpes.
L’Université de Rebibbia est paru dans la traduction de Nathalie Castagné aux éditions Le Tripode. Rebibbia se veut une adaptation libre de ce récit, elle n’engage que ses auteurs.
Avec le soutien de la SPEDIDAM (La SPEDIDAM est une société de perception et de distribution qui gère les droits des artistes interprètes en matière d’enregistrement, de diffusion et de réutilisation des prestations enregistrées.)